SkaraBelle

Elle est rentrée ce matin. Intimidée de me revoir. Un peu perdue dans sa chambre. Mais heureuse. Et grandi ! Alors nous sommes allées manger au snack en bas de ma rue. On était bien. Ça fait plaisir qu'elle soit rentrée. Je me sens moins seule. Je vais être obligée de sortir de chez moi. Ouf. Merci Ma Poupée...
Cet après-midi, on est allées à la plage avec Copine, son mec et la nièce de son mec qui doit avoir 2 ans de plus que Ma Poupée. Elles ont nagé, fait des châteaux de sable... Je les entendais rire et c'était bon...
Mais cette petite voix au fond de moi qui m'empêche de tourner cette putain de page. Cette petite voix qui fait que tout mon avenir est dans l'obscurité la plus totale. Je ne vois pas ma vie future. Pas plus ma vie professionnelle que ma vie amoureuse. J'ai simplement l'impression d'attendre... Quoi ?... Ma mort. Si je n'avais pas ma gamine, je serais une junky, je me suiciderais à petit feu.

Etrange mail qui m'a été envoyé à 4h du mat... Moi, ça me fait plaisir qu'on pense à moi comme ça, pendant la nuit...

je veux etre
je ne veux pas etre
je veux rien
je veux tout
je suis aveugle mais
je sais qu'un jour je verrais
dans cette obscurité propice
mais propice a quoi ?
le mythe de la caverne, on croit avoir un pied dehors mais en fait,
on ne voit qu'une lumière de bougie .
ta question " que veux tu ?"  m'a quelque peu ronger la cervelle..............
En etant a des années lumière d'un plan drague ou autres, en fait t'as remis sur le tapis cette question érodienne, et c'est pas n'importe laquelle........;
pour ça que j'aimerais approfondir  cette converse de l'autre soir dans lequelle , je suis , parti sur mon delire d'entité humaine  a mes cotés,  mais je sais que je ne suis pas fait pour ça au fond.
comme disait l'autre, si au hasard d'une rue , deux ames se mettaient a discuter simplement, sans arrière pensé, il y aurait moyen de cogiter.
mais toi, "que veux tu ?"

Après une semaine sans mettre le nez dehors, je me décide à appeler Hello, il est au même bar que tous les soirs à 18h... J'y vais. La soirée commence normale. Et puis, Lo nous rejoint. Cool. On décide de passer vite fait chez moi, prendre un truc à fumer. Sauf que quand on arrive chez moi je suis prise d'un malaise. Pas assez mangé. Même pas mangé du tout. Je ne connais plus la faim... Ils restent là, tous les deux, ne savent pas s'ils doivent partir et me laisser dormir ou rester là à me surveiller. Finalement, je leur dis qu'ils peuvent y aller, je suis allongée sur mon canapé, il ne peut rien m'arriver. Bon. Ils me font promettre d'allumer mon portable et de répondre au téléphone... Ils commencent à bien me connaître. J'arrive à m'endormir mais j'ai très froid. Je repense à la skyzofrénie et... Rien...
Ce matin, Hello m'appelle. Il est devant une boulangerie et veut me prendre un croissant, qu'on aille déjeuner ensemble dans son café favori. Je me sens toujours aussi faible. Je pue. Je n'ai pas envie de me laver, m'habiller... Je lui dis. Il me dit que j'assure mal. Qu'il faut que je sorte. J'ai pas le courage. Je pleure en raccrochant.
Ensuite je téléphone à Ma Poupée. Elle va bien. Je ne lui manque pas parce qu'elle s'amuse bien. Cool. Je lui parle de mon idée à lui acheter un vélo. Elle est pas chaude. Elle a peur. Mais je la récupère lundi et il faut vraiment que je prévois des choses à faire. Et surtout faut vraiment que je range l'appart. Mais, désolée, au point où j'en suis je vais attendre demain. Dernier jour. Et si je suis bien entrain de devenir skyzofrène, j'arriverai à me mettre dans la peau d'une maniaque de la propreté.
Comme je suis tombée bien bas.....

Réveil en douceur ce matin, il me reste une seule et unique cigarette... J'en fait un joint, ça me fera plus d'effet, et quand je l'aurai fini, je m'habille et je file au tabac. Côté positif, j'aurai mit le nez dehors... Alors, pleine d'espoir pour me bouger, j'avale un Guronzan... Cette fois je le prends comme il doit l'être : le matin, pour faire le plein d'énergie et non le soir, afin de pouvoir boire jusqu'à plus soif...
Que dire ?... Oui... Hier soir... J'ai regarder jour après jour avec Delarue... Je ne me souviens plus le thème réel de l'émission, ah si ! l'engrenage, comment en sortir... Donc, y'a eu deux ou trois reportages très intéressants pour moi : l'alcoolisme. Attends, avec moi y'a pas de souci, je bois que quand je sors, et même s'il est vrai que c'est comme ça que ça commence, j'ai faillit tomber dedans y'a quelques années, je sais faire attention à moi aujourd'hui. En revanche, j'agis presque comme eux : je suis bonne à rien, je me laisse complètement aller... Je suis malade. Comme eux. Et moi, ce n'est même pas à cause de l'alcool... Le bedo ? Depuis quinze ans que je fume, je pense avoir réussi à traverser des épreuves autrement plus difficiles que celle que je vis en ce moment, et je m'en suis sortie... Alors ? L'accumulation je pense... Faudrait-il qu'on m'enlève mon bébé, comme dans l'émission, pour que je prenne enfin ma vie en main ? Putain, je ne suis qu'une merde. Toute molle. Alors, je prends la décision à l'instant. Si au mois d'août je ne vais pas mieux, j'irai chez un docteur. Mais si j'y vais, ce n'est pas pour me donner des calmants. Ça, j'ai testé l'année dernière... C'est pire que le shit. Ça ramolli trop grave le cerveau et pire, les membres... Je me souviens de mes bras lourds constamment... Mais je dois reconnaître que j'ai un grave problème. Si mes proches me voyaient. C'est vrai que je cache trop bien mon jeu. Je suis skyzofrène... Le fait de l'écrire me permet de réaliser. Et là, je me prends une accélération cardiaque..... Guronzan ? Sûrement un peu. Mais il ne faut pas que je fasse comme les deux jours qui viennent de s'écouler. Il faut que je fasse quelque chose de ma journée. Et ce soir je raconte tout. Ok. J'ai un engagement. Je n'ai pas toujours été belle à l'intérieur. Je veux m'en sortir. Je dis toujours que j'ai envie d'être heureuse, et je ne m'en donne pas les moyens. Bon. J'ai aussi un truc de super important à faire : aller à l'anpe. Parce que ça fait deux semaines que j'ai reçu ce papier qui me dit d'y aller. Zut...

Avec cette nouvelle résolution, je ne vois pas trop comment je vais pouvoir commencer cette page. Ne plus parler du passé... Impossible à oublier, mais arrêter de tourner en rond. Arrêter d'aller là où je sais que je vais avoir mal. Arrêter d'être méchante, même si je pense que ce n'est rien par rapport à ce qu'On m'a fait endurer. STOP.
Mais toujours ce besoin d'écrire. Cet espoir que je vais relire quand tout ira bien. Écrire comme pour jeter mes douleurs. Mais, étrangement, je me demande... Quelles douleurs ?
Je vais avoir 30 ans, j'ai une adorable petite fille de 7 ans et demi, je l'élève seule depuis 6 ans et tout se passe très bien à ce niveau (au moins ça). Alors quoi ? L'amour ? Y'a vraiment que ça qui compte pour moi ? Ben oui, je crois... Et pourtant je ne me suis jamais donné les moyens de le vivre réellement.
Aujourd'hui je suis seule. Ce soir je pense aller boire un petit coup avec Hello. Si j'ai le courage de me laver et si je trouve de quoi me fringuer. Putain... La honte... Mais si je ne peux pas balancer tout ça ici, je le fais où dis-moi ?
En attendant ce soir... ben rien... fumer... manger du nutella... du fromage... de la charcuterie... me laver !
Ça fait un an que j'ai arrêté le taf. Si j'avais su que ça allait durer aussi longtemps... Ben je pense que je l'aurais fait quand même. Après tout je ne suis au chômage que depuis 6 mois. Je ne suis indemnisée que depuis 2 mois. Et j'ai des droits jusqu'en 2007 !.......
Mais je sens bien qu'il faudrait que je reprenne une vie active. Je m'enlise dans la fume. Les bières. Pas encore alcoolique mais je sais que ça peut venir vite.
Faudrait que je me reprenne en main. Faudrait que je range à fond chez moi. Faudrait que je fasse tout ça d'ici la fin du mois d'août. Faudrait qu'en septembre je me mette sérieusement à chercher un taf. Faudrait que je remplace le faudrait pas faut.
On est mercredi... Ma Poupée rentre lundi... Il reste 5 jours pour ranger correcte. Ensuite, deux semaines avec elle, faudra que je maintienne... Ensuite deux semaines sans elle, je finirai.
Je sais que tant que je n'aurais pas commencé par le ménage physique, je ne pourrais pas plus me détacher de ce putain de passé.
Acte ! @suivre...